On peut admirer ce paysage campagnard dans les plus grands musées du monde, à Buenos Aires, New York ou Rotterdam. Le peintre pré-impressionniste Camille Corot (1796-1875) a consacré près de 250 tableaux aux étangs qui portent désormais son nom, à Ville-d’Avray, dans les Hauts-de-Seine, où sa famille possédait une maison.
Tapi à l’orée de la forêt de Fausses-Reposes, le spot abrite un hôtel de charme haut de gamme membre du prestigieux label Relais & Châteaux. Son nom ? Les Etangs de Corot, tout simplement ! Au programme, spa face à la nature, dîner dans un restaurant étoilé au Guide Michelin, vin chaud au bar des impressionnistes, déjeuner dans une guinguette classée monument historique, balade dans les bois… Bref, un weekend hors du temps à 20 minutes de Paris !
« Il y a un seul maître, Corot. Nous ne sommes rien en comparaison, rien. ». Un bel hommage venant de Claude Monet, en 1897. Jean-Baptiste Camille Corot, l’un des fondateurs de l’école de Barbizon, est en effet parfois considéré comme le père de l’impressionnisme. C’est grâce à lui que les étangs qui portent son nom sont immortalisés dans les plus grands musées du monde, notamment le Musée national des beaux-arts d’Argentine à Buenos Aires, le musée de peinture et beaux-arts de Rotterdam, le Worcester Art Museum, le Cleveland Museum of Art, la National Gallery of Art à Washington, ou encore au Metropolitan Museum of Art, New York, plus grand musée d’art des Etats-Unis.
Un peu d’histoire
Tout commence à la fin du Moyen-Âge, lorsque le Vieil Etang est créé par les seigneurs de Ville-d’Avray, les Célestins de Paris, pour servir de réserve de pêche. On l’appelait alors « l’étang des Célestins ». En 1680, Monsieur, (c’est ainsi qu’on nommait le frère de Louis XIV, Philippe duc d’Orléans) décide de faire un nouvel étang pour servir de réservoir aux jeux d’eau du parc de son château de Saint-Cloud. C’est à ce « Monsieur » que l’on doit la réalisation de l’Etang Neuf et de sa digue vers 1690. Un aqueduc souterrain relie toujours l’étang au Grand Réservoir du domaine national de Saint-Cloud et alimente en eau les bassins et les cascades.
Précurseur des impressionnistes, Corot a 21 ans quand ses parents achètent une maison bourgeoise au bord de l’Etang Nouveau. Toute sa vie, le peintre restera fidèle à cette petite commune de Ville-d’Avray, lui dédiant plus de 250 tableaux, visibles dans les musées du monde entier. Classé en 1936 sous l’appellation « étangs de Corot », le site qui dépend du ministère de la Culture a peu changé depuis que le peintre Corot venait y poser son chevalet.
Les Etangs de Corot, un charmant hôtel Relais & Châteaux
C’est dans cet écrin de verdure à 20 minutes de Paris que se niche Les Etangs de Corot, un charmant boutique hôtel 4* membre du prestigieux label Relais & Châteaux. Cet établissement qui borde l’Etang Neuf était déjà une auberge au XIXème siècle. L’un de ses trois restaurants, Les Paillottes, est une ancienne guinguette sur pilotis, classée monument historique, où chanta entre autres Boris Vian. Depuis la terrasse, la vue sur les étangs est magique ! Juste en dessous, on peut réserver une heure dans l’un des trois bains à remous privatifs surplombant l’étang.
Membre du groupe hôtelier breton Beautiful Life Hotels, les Etangs de Corot abritent 42 chambres et suites, dans un cadre pittoresque et verdoyant, bordé de deux étangs et d’une forêt. On se ressource dans Les Bains de Corot, un spa signé Kos et Phytomer avec huit cabines donnant sur les étangs, un sauna, un Jacuzzi ouvert sur l’extérieur et une tisanerie. Pour les gourmands, on a le choix entre trois restaurants : Le Corot, table étoilée au Guide Michelin, Le Café des Artistes, restaurant bistronomique, et Les Paillotes, une guinguette sur pilotis classée monument historique. Sans oublier le Camille, bar des impressionnistes où l’on pourra boire un bon verre de vin chaud et d’excellents cocktails.
La forêt domaniale de Fausse-Repose
Situé à 15 km au sud-ouest de Paris, entre Versailles et Boulogne-Billancourt, les étangs de Corot sont lovés à l’entrée de Ville d’Avray, à la frontière entre les Hauts-de-Seine et les Yvelines. Le site se niche à l’orée d’une forêt de 630 hectares : la forêt domaniale de Fausse-Repose, insérée entre les villes de Versailles, Le Chesnay-Rocquencourt, La Celle-Saint-Cloud, Marnes-la-Coquette, Ville d’Avray, Sèvres, Chaville et Viroflay. Vers l’est, elle prolonge le parc de Saint-Cloud, qui forme avec elle un massif forestier continu.
Ancien domaine royal, la forêt domaniale de Fausses-Reposes fut aménagée pour les besoins de la chasse à courre, comme en témoignent les carrefours en étoile et les pavillons de chasse. Le nom même de la forêt fait référence au gibier qui s’abritait dans des fossés pour se cacher des chasseurs. La forêt devient domaniale à la Révolution française, c’est-à-dire qu’elle appartient à l’État et sa gestion est assurée par l’Office national des forêts.
Le fameux Duplex A86, tunnel de 10 km reliant en 10 minutes Vélizy à Reuil Malmaison, passe juste en dessous ! Plusieurs sentiers de cette forêt suivent la frontière entre les Yvelines et les Hauts-de-Seine. Elle est parcourue par des sentiers de randonnée balisés et des pistes cavalières. En son centre se trouve le parc départemental du haras de Jardy, seul espace de prairies pâturées situé en proche banlieue de Paris.
bonjour Nicolas,
très bon article, génial nous jonglons entre les paysages naturels et les tableaux, ce qui enrichit vos articles, j’apprécie beaucoup,
toujours clair et accompagné de photos,
merci et bon courage,
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